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Pour vivre heureux vivons cachés ?

  • Photo du rédacteur: Oeclyde
    Oeclyde
  • 3 sept. 2018
  • 7 min de lecture

50 Nuances de Grey

Dans vingt nuitées exactement, cela fera une année que nous avons fait notre première sortie publique avec ma prunelle. C'était un moment chargé d'émotion et d'appréhension qui restera gravé dans les anales - Non, non, et non, je ne cautionne plus cette blague ! -.


Nous étions jeunes - et nous le sommes encore - dans ce milieu, et de nombreuses questions se posaient alors : Comment s'habiller ? Comment paraître ? Y a t'il une étiquette ? Où allons nous ? Et si on nous voyait ? A quelle sauce allons nous être mangés ? Je me souviens même avoir dit un jour à ma Laylou que nous comptions porter des cagoules pour ne pas être reconnus.. Ah ah ah.


Laylou « J'avais peur, j'avais la peur d'être vue par une personne que je connaissais, ou pire, tomber sur des gens bizarres ! »

Hé bien, ce serait de la sauce sucrée pour cette première fois.

Nous avions rendez vous à 20h dans un petit restaurant japonais, nous nous étions parés d'une tenue civile tout ce qu'il y avait de plus simple, avec comme simple condition que je devais porter le noir. Fort heureusement, je ne rejoignais pas encore le Mur, quoi qu'avec tous les vices qui m'habitent, j'y aurais ma place.


Ce jour là, nous étions accompagnés d'un ami, qui lui aussi n'avait jamais franchi le pas d'une rencontre BDSM. Peu assurés, nous attendions devant le restaurant, espérant un signe venu sans doute de l'au delà. Nous entrâmes alors en ces lieux désolés et hostiles et.. Non je plaisante.

Cependant, nous fûmes légèrement intimidés en entrant, sans doute plus par l'importance du groupe face à nous, que par leurs styles et leurs parures.


Dès lors, le premier dilemme s'offre à nous : On serre la main ? On vouvoie ? Une tape la bise, deux, trois, quatre ? On se roule une pelle ? Qui est qui par rapport à qui ? J'ai déjà mal à la tête, alors en plus il va falloir mettre des noms sur les visages qui nous scrutent sans nous juger..

Cela se fit pourtant assez naturellement. Les néophytes étaient un peu dispatchés partout autour de la longue table installée pour l'occasion, et nous avons pu nous mêler rapidement aux conversations.

Les discussions étaient lancées de part et d'autre de la table et ne demeuraient pas systématiquement portées sur le BDSM. Il était question parfois de politique, de littérature, de musique. On blaguait, on riait, parfois sous les regards estomaqués de certains clients qui tentaient de comprendre ce rassemblement assez hétéroclites. Nous formions un groupe particulièrement voyant, mais indubitablement porté sur la bonne humeur.


Laylou « Je me suis sentie tout de suite à l'aise, en plus j'ai eu la chance de tomber à coté d'une végétarienne, et drôle en plus ! Moi qui suit végétarienne et pas drôle, on s'est tout de suite entendues ! »

Soudain, 22h sonna. Et alors que chacun commençait à payer sa participation, nous savions que nous ne pouvions plus reculer. Nous le voulions, nous l'attendions, mais nous étions parsemés d'incertitudes. Nous prîmes alors la route pédestrement vers le club où nous devions passer le reste de la soirée. Dans une petite ruelle étroite, derrière une lourde porte en fer se cachait le lieu de nos fantasmes inassouvis.



Rapidement, j'habillais Laylou d'une jolie robe en latex violet que nous avions acheté quelques heures auparavant, et je lui passais Notre collier.

En descendant dans la cave, notre regard devint pétillant de curiosité. Nos yeux bifurquèrent rapidement tant sur les ustensiles à disposition que sur le mobilier présent sur place.

Nous effleurions à peine du bout de nos doigts cet univers..


Portés par l'expérience de quelques anciens, nous pûmes expérimenter et faire nos premières armes dans le délicieux monde de la douleur. Abonnée à la fessée, nous n'étions à l'époque jamais allés plus loin que quelques tapes viriles sur le cul. Le maniement du martinet demeurait incertain, et je frappais parfois à coté.

A mesure que la soirée passait, l'engouement pour de nouvelles pratiques nous portait à tester l'attirail ultime : Le single, le fouet. Un loup blanc pour être plus précis pour les connaisseurs. N'ayant pas l'expérience requise - Il fallait être niveau 45 au moins et avoir 150 en dextérité - j'ai laissé le soin du maniement à quelqu'un qui s'y connaissait. Et nous voilà, enlacés à deux, face à la croix de Saint André, ma Perle faisant face à l'envahisseur armé. Mais alors, il n'était pas question de lacérer son corps au teint d’albâtre. J'étais subjugué par la précision du maniement, qui venait frapper avec exactitude l'endroit voulu à chaque instant : Une efficacité redoutable.


Laylou « C'était impressionnant, mais je voyais cela pire. Le martinet la première fois, c'était tout doux, et maintenant je n'ai plus le droit à cette douceur, j'aurais du en profiter davantage ! Concernant le single, c'était un moment très fort, je pouvais me serrer contre mon Maitre, et cela m'avait étonné de voir comment la douleur était plus forte mais concentrée sur un seul endroit. »

Et à la lueur des premières marques sur sa peau blafarde, nous festoyions de la réussite de cette soirée, qui restera pour longtemps gravé dans nos souvenirs, bien que désormais épars..


J'espère ne pas vous avoir fait peur ! Allons, aller en club n'est pas forcément synonyme de se faire fouetter les fesses, loin de là. Il y a toujours un coin pour papoter au rez de chaussé.


Ainsi fut notre première expérience de rencontre BDSM public.

Mais alors, pourquoi est-ce si dur de faire le premier pas ?


La première raison parait simple, et elle ne s'applique pas qu'à la scène BDSM : Intégrer un groupe demeure une tache ardue, surtout quand celui ci est constituée. On a la peur de ne pas être accepté, d'être différent, ou la peur de mal faire, de ne pas respecter les codes.

Ce que je peux vous conseiller dès lors, ce sont les "events".

Ce sont des soirées organisées, souvent en deux parties avec un restaurant/apéritif/gouter/ajoutez la mention ici, qui sert d'introduction avant de rejoindre une partie plus.. participative. Il est d'autant plus plaisant de pouvoir commencer à connaitre les gens, avant de les voir tous nus se fouetter les fesses !


D'une part, cela permet de vous familiariser avec ceux que vous rencontrerez au cours de la soirée qui vient. D'autre part, c'est souvent l'occasion d'économiser quelques deniers sur votre porte monnaie. Car qu'on se le dise, être un homme seul dans le milieu BDSM est bien difficile. La plupart des clubs ou des soirées rendent l'entrée des mâles seuls bien onéreuse, tandis que la gente féminine tend souvent vers la gratuité. D'un coté, on peut justifier par une volonté d'éviter les personnes "en chien" qui se croient dans un club libertin, de l'autre on peut y voir une sorte de discrimination. Maintenant, chaque club est libre de faire à sa guise.


On vous conseille également d'être accompagné, d'un ami, un proche, un pare.. non, pas aussi loin quand même. Bref, venir à plusieurs déjà, que cela soit en couple ou en ami, c'est au moins avoir l'assurance de ne pas se retrouver seul - bien que souvenez vous, les gens font toujours en sorte de vous intégrer chaleureusement -.


Évitez de venir par voyeurisme Je pèse dès lors mes mots : Ce n'est pas parce qu'on va au restaurant, qu'on doit venir au club. Tout comme ce n'est pas parce que vous venez au club que vous devez participer - combien de personne j'ai vu passer toute la soirée dans la pièce bar ! -.

Tachez cependant de comprendre ce qu'il se passe en règle général dans les club BDSM, car nous ne sommes pas dans un club libertin.


Respectez l'étiquette du lieu que vous fréquentez.

En partant du principe que chacun à son propre BDSM, qu'il pratique comme il le sied, avec qui il souhaite, dans le consentement mutuel, il faut prendre en considération l'étiquette des lieux que vous fréquentez. Encore une fois, cette règle n'est pas propre à notre milieu, mais elle est en vigueur partout. Si vous allez manger chez votre voisin et qu'il demande à ce que vous vous déchaussiez pour monter à l'étage, alors c'est pareil dans les clubs et les soirées. Certains demanderons des dress codes, des attitudes à avoir comme ne pas parler pendant les séances, des règles d’hygiène, etc.

Laylou « J'adore vos comparaisons Maitre »

A nous de nous adapter au lieu dans lequel nous sommes.

Non, tous les clubs n'imposent pas aux soumises de marcher à quatre pattes et à vouvoyer tous les dominants de la soirée. Mais ça, ça fera l'objet d'un autre article !


Respectez les autres mais n'acceptez pas tout


Quand vous rentrez dans un club, vous n'êtes pas forcément uniquement avec les personnes du groupe initial. Il y a parfois des inconnus, qui pour la plupart garderons une distance avec vous par respect pour les pratiques. Mais parfois, certains vous alpaguerons, et peuvent tenter de faire des choses inexcusables. J'ai souvenir de notre deuxième soirée. Je pratiquais une séance de fessée à Laylou. Un homme qui zonait seul dans le club, un dominant, s'est approché et a touché brièvement la hanche et la fesse de Laylou, sous le couvert d'une grande expérience. J'ai été tellement stupéfait par cela que je n'ai pas réagi. J'étais encore débutant, et je ne suis pas parvenu à instaurer une limite. Sans m'en rendre compte, je venais d'être témoin d'une agression sexuelle et ce n'est que parce qu'on m'en a parlé que je m'en suis rendu compte. J'ai tellement été choqué que j'ai eu du mal à me remettre dans la soirée - j'ai heureusement rapidement été remis dans le bain -. Je ne sais ce qu'il est advenu de l'individu en question, sans doute a t-il était mis dehors, sans le sous.


Laylou : « Je ne m'en étais pas rendue compte, car j'étais retournée. Ce n'est qu'après qu'on me l'a dit, j'ai beaucoup apprécié que la personne qui nous faisait découvrir ces pratiques a fait la remarque à la personne en question, et qu'elle ai du sortir du club. »

De cette expérience, on doit prendre conscience que ce n'est pas parce qu'il y a des maîtres, des dominants, des dominas, et tous les rôles que vous voudrez qu'ils ont le droit de tout faire, c'est même plutôt le contraire. Laylou n'a qu'un seul Maître, et il écrit le présent texte, tout comme je n'ai qu'une seule soumise, et elle me commente parfois. Aujourd'hui, je met au défi quiconque de poser la main sur ma soumise sans mon approbation, un retour de single est si vite arrivé..


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